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 France. 1596. Depuis déjà plusieurs décennies, les Papes successifs mènent la plus grande charge de tous les temps contre une partie de leurs propres sujets : la chasse à la sorcellerie bat son plein. De partout, les juges inquisiteurs et les hommes de foi s’acharnent à débusquer le malin dans ses derniers retranchements. Un système de délation basé sur la torture, une peur viscérale en l’Église romaine et les actions de quelques meneurs de foules sadiques mèneront à l’irréparable. Des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants éclaireront de leurs flammes des villages si éloignés que même Dieu les avait oubliés. Pourtant, à ce moment précis de l’histoire de l’humanité, les humains ont plus que leur comble de préoccupations : la peste emporte des familles entières sur son passage.

 La famine des hommes et des animaux, des dizaines de maladies incomprises ou mal soignées et la brièveté de la vie commandaient au commun des mortels de croire en Dieu et de n’avoir qu’un seul et unique ennemi : le Diable.

Durant cette période où la vie n’avait que peu de valeur, certaines familles avaient pourtant réussi à se trouver un coin tranquille où l’espoir de vivre heureux, bien que très mince, existait. Tout comme aujourd’hui, ces hommes et ces femmes avaient des valeurs humaines louables. Ils savaient donner et recevoir. Ils savaient aimer. Chacune des journées apportait son lot de malheur et de bonheur. Parfois même, de grandes amitiés se tissaient au fil des ans. Et si vraiment on était chanceux, on pouvait mourir avec un tant soit peu l’âme en paix, avec la bénédiction du prêtre de la place.

Malgré tout cela, même dans le dernier des villages du royaume français, l’inquisition catholique ne guettait que le moment opportun pour frapper.

Mais… si effectivement la sorcellerie satanique avait existé en ces temps-là? Si un homme avait eu le pouvoir de vraiment changer le cours des événements, de provoquer des malheurs et même de causer la mort?

Et si ce monstre existait, combien de temps influencerait-il le futur? Dix ans? Cent ans? Quatre cents ans?… Nul ne sait en réalité. À moins qu’une histoire ne le raconte…               

Le Vaudois

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